1904-1905
Le Castel d’Orgeval dans son état primitif
à Villemoisson-sur-Orge
C’est en 1890 que les frères Laurent, prénommés Achille et Léon, ont acquis 116 hectares de terres, bois et anciennes carrières de pierre meulière dans la forêt de Séquigny. Un vaste domaine qui s’étendait sur trois communes : Morsang-sur-Orge, Sainte- Geneviève-des-Bois et Villemoisson-sur-Orge.
En 1904, sur la parcelle la plus proche de la gare d’Epinay-sur-Orge située à Villemoisson, et sur les plans d’Hector Guimard, Achille décide de se faire construire une grande villa. Les travaux se terminent en 1905. Le reste des 116 hectares est divisé en lots et le manoir devient le premier bureau de vente du fameux lotissement dit du Parc Beauséjour.
Le portail d’origine du
Castel d’Orgeval à Villemoisson-sur-Orge
Hector Guimard, l’architecte du Castel, né à Lyon en 1867 d’une mère lingère et d’un père orthopédiste, obtient sa première commande d’architecte en 1888 (un restaurant). Ses toutes premières oeuvres ne le distinguent pas particulièrement du travail de ses confrères, bons élèves des Beaux-Arts comme lui. Mais tout change lorsque, lors d’un voyage en Belgique en 1895, il découvre à Bruxelles l’hôtel Tassel et qu’il rencontre son constructeur Victor Horta. C’est pour lui comme une révélation, et dès 1896, il construit, dans le style qui va rester le sien, l’Hôtel Béranger à Paris qui lui vaut médaille, honneurs et louanges. Puis, coup sur coup, il entreprend dans une sorte de frénésie la construction de la villa Berthe au Vésinet et du magasin Coutaullau à Angers. Bien d’autres réalisations suivent. Et Hector s’autoproclame « Architecte d’Art » En 1900 il obtient le marché des « édicules d’accès sur la voie publique aux stations souterraines du métropolitain de Paris » Louanges et critiques l’accompagnent. C’est la gloire.
La station de métro
Bastille
La station de métro Porte Maillot
Le style tout à fait personnel de Guimard : la fameuse « logique » guimardienne est partout présente au Castel D’Orgeval : grande complexité des volumes et des matériaux utilisés, façades autonomes, multiplication des points de vue, mouvement giratoire d’éléments disparates autour d’un promontoire rassembleur. La dissymétrie est systématique tout en en ne nuisant pas à l’unité.
Partout, chez Guimard, la courbe domine. On l’a dite imitation de la nature. Mais on la voit autonome, menant sa propre vie. La tige ne s’enroule autour de rien, elle ne cherche pas le soleil, elle est sans feuilles ni fleurs. Elle fait ce qu’elle veut, ne va jamais où elle devrait, parfois elle se fond dans le décor.
Villa
Hublotière du Vésinet (1896)
Photo Catherine Donnefort
1905
à Paris
Après l’Art nouveau,
l’Art déco
En 1905
l’engouement en faveur des innovations de Guimard tend à s’émousser. On évoque
plutôt le « plat de nouilles » que le « coup de
fouet » en parlant des circonvolutions qui agrémentent ses
réalisations.
Et cela
surtout, quand Frantz Jourdain entreprend en 1905 la construction du Magasin 2
de la Samaritaine. De nombreux Parisiens viennent alors tous les jours, et de
plus en plus nombreux, en admirer la façade, rue de la Monnaie, où à la
structure métallique visible du bâtiment l’architecte a incorporé d’immenses
panneaux de céramique à décor floral qui animent de couleurs vives les grandes
baies vitrées. Le succès est immédiat.
1904-1905
à l’est du nouveau ...
les petits hommes jaunes
La
France bouge, mais le monde est en effervescence. C’est vers l’Est que tout le
monde se tourne et ce qui s’y passe étonne et inquiète. Là-bas, la Russie et le
Japon se disputent le contrôle de la Corée et de la Mandchourie. La guerre
commence le 8 février 1904 par le torpillage surprise de l’escadre russe dans
la rade de Port Arthur, ce qui permet aux Japonais de débarquer tranquillement
en Corée et d’aller sur terre de victoire en victoire jusqu’à menacer Port
Arthur qui capitule le 2 janvier 1905, puis, du 20 février au 8 mars vaincre à
nouveau l’adversaire à Moukden et l’obliger à un nouveau recul. De son côté, la
flotte russe fait en huit mois la moitié du tour du monde pour aller se faire
détruire 19 navires sur 32 le 27 mai 1905 dans le détroit de Corée au large des
îles Tsushima.
LA RETRAITE DE L’ARMEE RUSSE ABANDONNANT MOUKDEN EN FLAMMES, LE MATIN DU
10 MARS
Cette photographie, qui nous parvient tardivement,
est à coup sûr, une des plus impressionnantes qui aient été prises en
Mandchourie. Nous la publions telle que nous l ‘avons reçue : elle
fut prise à l’aube naissante d’un lendemain de défaite,
dans la fumée de l’incendie
L’Illustration
1905
Le
président des Etats-Unis, Théodore Roosevelt, offre sa médiation pour mettre
fin au conflit. Elle est acceptée, les négociations se déroulent à Portsmouth et
la paix est signée le 5 septembre 1905. Le Japon s’approprie la Corée, la
région de Port Arthur et une partie des îles Sakhaline. Les Russes doivent
évacuer la Mandchourie du Sud pour la rendre à la Chine.
Les
correspondants des journaux, grâce au télégraphe, tiennent au jour le jour
leurs lecteurs au courant des événements. Et ceux-ci, alors qu’on leur avait
prédit une rapide victoire de la Russie, découvrent un pays asiatique capable
d’imposer sa loi à une grande puissance européenne. Et les très nombreuses
images qu’on leur livre (photographies ou dessins) le leur confirment.
LES JAPONAIS EN CAMPAGNE
Un poste téléphonique dans une hutte coréenne
-Photographie Dunn
On a beau savoir les Japonais en possession des
appareils les plus perfectionnés, se rappeler le rôle très important qu’a joué,
dans les diverses attaques dirigées par leur flotte contre Port-Arthur, la
télégraphie sans fil, on éprouve tout de même quelque surprise à voir ces
petits hommes jaunes téléphonant ou recevant un message téléphonique dans
quelque village perdu de la Cirée, accroupis sur des nattes de jonc, comme on
les voit sur la photographie que nous reproduisons. Elle fut prise au village
de Sunan, par M. R.-L. Dunn, à qui nous devons déjà de si intéressants envois,
et constitue un document vraiment piquant.
L’Illustration 1904
les soviets
En 1905,
la Russie tsariste n’a pas à faire seulement face au Japon mais aussi à une
révolution intérieure. Le dimanche 22 janvier 1905, 200.000 personnes conduites
par les prêtres Serge et Gapony viennent à Saint-Petersbourg présenter une
pétition au Tzar demandant des réformes sociales et politiques. La cavalerie
charge les manifestants qui se dirigent vers le Palais d’Hiver : un
millier de morts et quelque deux mille blessés.
LES DEUX GRANDES VICTOIRES
RUSSES
- Après Hull... Saint-Petersbourg
L’Assiette au Beurre Février 1905
Incident de Hull : Pendant la guerre russo-japonaise,
la flotte russe
de la Baltique avait tiré par erreur (21 oct. 1904)
sur une flottille de chalutiers anglais de Hull, causant la mort de
plusieurs
pêcheurs.
Ce
« dimanche rouge » de Saint-Petersbourg est le début d’une
grande suite de grèves, manifestations d’étudiants et de paysans et de
créations de « soviets » de délégués ouvriers.
En
Février 1905, une mutinerie éclate sur le cuirassé Potemkine. Le
Commandant donne l’ordre de fusiller les rebelles. L’équipage se révolte. Le
navire mouille devant Odessa qui est pratiquement en état de siège après des
semaines de grève. Protégée par le cuirassé, la population pille et incendie le
port. L’armée rétablit le calme à grand peine et le Potemkine gagne la
Roumanie qui remet le bateau aux autorités russes.
Un pope reçoit, à bord du Potemkine, le nouveau
serment de fidélité au tsar des
cinquante repentants
L’Illustration 1905
« ....
Je
verrais là volontiers un de ces phénomènes dont parle Taine, un de ces cas
« d’anarchie spontanée », selon son mot, qui marquèrent le
commencement de la Révolution française, en furent le signal, multipliés
à l’infini sur le territoire entier –comme en Russie ; intéressant comme
symptôme, inquiétant comme exemple. »
Gustave Babin - l’Illustration 1905
Tandis
que se déroule l’affaire du Potemkine le tsar et l’impératrice, les officiers
de leur palais, les chambellans et les dames d’honneur, inaugurent à Peterhof ,
au bord du golfe de Finlande, une nouvelle église dédiée aux saints Pierre et
Paul.
Officiers et dames de la cour Le tsar La
tsarine
« ..... Au même titre que les plus tragiques clichés
pris sur les champs de bataille de
Mandchourie, une telle photographie est
un précieux document pour les historiens
futurs. »
L’Illustration 1905
Le tsar
promet en Octobre 1905, quelques jours après la signature du traité de
Portsmouth, l’établissement d’un régime constitutionnel. Les révolutionnaires
sont peu à peu arrêtés, désarmés et l’ordre, à la fin de 1905 est rétabli.
1904-1905
en France
Entente et mésententes
L’Entente,
c’est « l’Entente cordiale » entre la France et l’Angleterre concrétisée
par trois textes signés à Londres le 8 avril 1904, accord instituant des règles
de bonne conduite entre deux empires coloniaux sur des problèmes existant au
Maroc, en Egpypte, à Terrre-Neuve , au Soudan, au Siam, à Madagascar et aux
Nouvelles-Hébrides.
La
mésentente est avec l’Allemagne, surtout lorsque, en mars 1905, l’empereur
Guillaume II se rend à Tanger au Maroc et fait un discours officiel où il parle
d'un " Maroc libre qui sera ouvert à la concurrence pacifique de
toutes les nations, sans monopole, ni exclusion ". Discours
inacceptable par le gouvernement français qui s'est attribué le Maroc dans sa
zone d'influence.
A
l’intérieur aussi c’est la mésentente entre radicaux et entre radicaux et
socialistes. Le premier janvier 1904 M. Loubet qui est Président de la
République, M. Emile Combes est Président du Conseil des Ministres. Ce dernier
a fort à faire avec la question religieuse : enseignement , nomination des
évêques. Et le 30 juillet c’est la rupture des relations diplomatiques avec le
Vatican. Tandis que le parti socialiste soutient d’innombrables grèves, un
scandale naît à cause du fichier établi par le Ministre de la Guerre sur les
officiers et confié au Grand Orient de France. La confusion s’installe et le 19
janvier 2005 le ministère Combes se retire.
Emile Combes Maurice Rouvier
C’est
un autre radical qui lui succède : Maurice Rouvier. Son programme :
Séparation de l’Eglise et de l’Etat, réformes fiscales, loi militaire. Le
service militaire est réduit à deux ans dès février 1905 ; les discussions
sur la Séparation durent toute l’année et la loi est votée seulement le 6
décembre 1905. Une fois de plus l’idée de création d’un impôt sur le revenu est
enterrée.
1905
Le progrès vient de la Compagnie
générale des omnibus
A
Paris en 1905 se tient le 8è salon de l’automobile. Certains se demandent s’il
est bon de renouveler cette manifestation annuellement. Quelques chefs de
maisons craignent de s’essouffler à force d’être obligés, dès un salon terminé,
à songer au « type nouveau » qu’il leur faudra exposer au Salon
prochain.
On
note une tendance à la baisse des prix et M. L.BAUDRY DE SAUNIER écrit dans L’Illustration
:
Il
semble vraiment que l’ère des grandes folies de dépenses et de vitesses soit à
son déclin, et que l’automobile commence, mais bien doucement encore, à se
diriger vers son vrai but, le transport rapide des hommes et des choses, et à
se détourner de son but factice, le sport. Les gens sensés attendaient depuis
longtemps cette évolution.
Il
précise :
« Si
l’on veut en croire mon expérience, on admettra qu’une voiture de tourisme ne
doit guère dépasser une allure de 60 kilomètres à l’heure en terrain plat,
c’est à dire fournir une moyenne de 40 kilomètres à l’heure ou à peu près. Des
allures plus élevées sont, en toute sincérité dangereuses, et augmentant le
prix d’entretien de la voiture dans des proportions énormes : des allures
plus basses sont soporifiques sur des routes plus longues. »
Quand
il aborde la question des poids lourds, services publics et omnibus, le
journaliste note que ce qui compromet la réussite des transports collectifs de
voyageurs est l’usure extrêmement rapide des bandages de roues. Il préconise
donc une voiture publique petite, légère et lente. « Sa lenteur pourra
d’ailleurs, sans danger, équivaloir au double de la vitesse d’une voiture
publique à chevaux ! »
« D’ailleurs,
les visiteurs du Salon pourront remarquer sur le Cours-la-Reine des omnibus à
impériale, les premiers à Paris, qui à l’occasion de la fête de l’automobile,
s’essayent à évoluer sans chevaux. Voici qu’en 1905 le progrès nous vient de la
Compagnie générale des Omnibus ! »
Omnibus à deux chevaux dans la rue de Vaugirard à Paris
Un des
modèles d’omnibus automobiles présentés à l’occasion du Salon de l’Automobile
1905
1904 et 1905
Léon Théry sur Richard-Brasier,
toujours vainqueur
Un des
stands les plus remarqués du Salon de 1905 est celui des constructeurs
Richard-Brasier, car il expose la voiture qui a remporté la fameuse coupe
Gordon-Bennett en 1904. Le créateur de cette épreuve, qui a eu lieu pour la
première fois en 1900, est M. James GORDON-BENNETT, un milliardaire américain,
propriétaire du journal New York Herald.
1904 Coupe Gordon-Bennet –
Jenatzy sur Mercédes passe devant la tribune impériale.
L’édition
de 1904 a lieu sur le circuit allemand de Taunus, au nord de Francfort, le 17
juin. Devant une foule considérable, en présence de l'Empereur allemand
Guillaume II, c’est Léon Théry, un Français conduisant une Richard-Brasier, qui
s'adjuge la cinquième Coupe Gordon Bennett devant Jénatzy qui pilote une
Mercedes pourtant plus puissante. A leur retour en France, Léon Théry et
Charles-Henri Brasier sont fêtés comme des héros dans les rues de la capitale avant
d'être reçus en grande pompe à l'Elysée par le Président de la République,
Emile Loubet.
Coupe Gordon-Bennett 1905 Théry fait changer ses pneus
Image Cercle Généalogique et Historique Champanellois
L’édition
1905 de la coupe Gordon-Bennett se déroule en France, en Auvergne, Le 5 juillet
c’est Léon Théry qui s'élance le premier et qui, malgré une crevaison, franchit
une nouvelle fois la ligne d'arrivée en vainqueur, devançant les deux Fiat
pilotées par Nazzaro et Cagno. C'est de nouveau le délire dans le camp français
et des ovations inimaginables pour Léon Théry et Charles-Henri Brasier. Le
premier est décoré de la médaille d'Officier d'Académie, le second reçoit la
rosette de la Légion d'Honneur.
Coupe Gordon-Bennett 1905 Théry double Werner sur Mercédès
Image Cercle Généalogique et Historique Champanellois
2006
Villemoisson-sur-Orge - Le
Castel d’Orgeval en hiver - photo m.s.s. janvier 2006
C’est en 1930, à près de 60 ans que Guimard devait
construire à Vaucresson son oeuvre ultime, une villa pour son usage personnel.
Ensuite, fatigué et malade, hospitalisé quelque temps à Suresnes, Hector a
quitté la France pour New-York où il est arrivé en septembre 1938. Il s’y est
éteint quatre années plus tard dans une suite de l’hôtel Adams.
La maison de Vaucresson, aussi insolite et innovante
que ses autres créations, devenue débarras de chantier et dortoir pour maçons à
l’occasion d’une opération immobilière, a été détruite en 1969. Bien d’autres
constructions de l’artiste ont subi le même sort ou ont été totalement
défigurées. L’artiste lui-même a longtemps été oublié des dictionnaires, comme
des historiens.
Le Castel d’Orgeval de Villemoisson a échappé au
désastre. Il a souffert mais il a été restauré, et cela apparemment sans
trahison de son auteur. Inscrit à l’inventaire des monuments historiques en
1975, il n’en est pas pour autant reconnu dans sa propre commune où sa présence
sur son territoire n’est pas signalée par le site officiel municipal. Il faut
dire que le Castel pratique de son côté une grande discrétion en s’étant
entouré d’une clôture aveugle qui ne permet d’en apercevoir en été que le
sommet avec son mystérieux chapeau japonisant. Et un peu plus en hiver quand
les arbres ont perdu leurs feuilles. Mais peut-être est-ce la vocation de cet
art qu’on dit toujours « Nouveau » de rester éternellement à
découvrir ?
Pour poursuivre la découverte de Guimard on peut
aller naviguer sur Internet à partir de l’adresse suivante : http://lartnouveau.com/artistes/guimard.htm
On peut aussi aller emprunter à la bibliothèque
municipal le livre « Guimard perdu Histoire d’une méprise » écrit
par Jean-Pierre Lyonnet, Bruno Dupont, Laurent Sully Jaulmes, préfacé par
Roger-Henri-Guerrand, paru aux éditions Alternatives et abondamment illustré.
Le Cercle Généalogique
et Historique Champanellois
présente, sur son très beau site, une série de cartes postales anciennes
éditées à l’occasion des six éditions de la Coupe Gordon Bennett. C est à
l’adresse suivante : http://cghc.free.fr/coupe_gb.php?lang=fr
.
Quant à Léon Théry, il n’a pas longtemps profité de
sa gloire. Il est mort de phtisie en 1909, à l’âge de 30 ans. Sa tombe, au Père
Lachaise, est une des plus photographiées du cimetière. A l’occasion du
centenaire de la coupe Gordon-Bennett, en 2005, une médaille et un timbre
postal ont été gravés à son effigie.
photo Jean-Louis Saint-Sevin 2006
Heure exquise qui nous grise .....
C’est un air de valse viennoise qui a
été choisi
pour illustrer musicalement cette page:
celui de l’opérette de Franz Lehar :
Die Lustige Wittwe (La Veuve Joyeuse)
Si la pièce n’a été présentée aux
Français qu’en 1909
c’est en décembre 1905, à Vienne qu’a
eu lieu
la première représentation.
Et depuis tout le monde a fredonné,
et dans toutes les langues, cet air de
valse :
Heure exquise qui nous grise,
lentement
La promesse, la caresse du moment
L'ineffable étreinte de nos désirs fous
Tout dit: Gardez-moi puisque je suis à vous
Sanglots profonds et longs des tendres violons
Mon cœur chante avec vous à casse cœur, casse-cou
Brebis prends bien garde au loup
Le gazon glisse et l'air est doux
Et la brebis te dit; je t'aime loup
Heure exquise qui nous grise
etc.
édition du 11 février 2006