Saison 1 - épisode 5 – 23
septembre 2007
Equinoxe
nouveau concours en fin de page VVVVV
Le gnomon de Pythéas
Je croyais l ‘affaire de la date
la photo Google Earth bouclée et relevant non plus des Experts, mais du service
des Affaires classées (Cold case in english)
Danny Pino et Kathrin Morris dans Cold case
–Affaires classées
Mais voila que Madame Germaine Tulloue,
la créatrice des animations dont il est question aux pages précédentes, m’a
fait l’honneur et le grand plaisir de m’adresser un fort aimable message dans
lequel elle m’invite à lire un livre qui raconte la vie et l’œuvre de Pythéas,
un savant grec qui vivait à Marseille, alors Massalia, il y a plus de 2300 ans. Je me suis empressé de le commander à
la librairie la plus proche qui me l’a obtenu dans des délais les plus brefs.
Ecrit par l’helléniste Hugues
Journès, l’astronome Yvon Georgelin et illustré par l’archéologue
aquarelliste Jean-Marie Gassend, l’ouvrage est superbe et
j’ai eu envie de vous faire partager le plaisir que j’ai eu à le lire et le
regarder.
C’est un livre d’histoire comme je les
aime car avec tous les détails et
toutes les explications qu’il donne et aussi aux superbes illustrations
qui les accompagnent il nous transporte véritablement à l’époque dont il parle,
en l’occurrence le IVème siècle d’avant
notre ère, et cela en nous invitant à suivre pas à pas les recherches, les
découvertes et les voyages du grand Massaliote que fut Pythéas.
Simple citoyen, pas riche du tout,
Pythéas devient astronome de sa cité. Il donne l’heure, annonce les changements
de saison et les débuts de chaque signe du zodiaque, il prévoit les cycles
lunaires et l’apparition des planètes. Il incite respecte et curiosité. Son
observatoire a pour élément principal un gnomon à pointe avec lequel il
détermine la latitude exacte de Massilia, mesure l’inclinaison de l’écliptique,
suppose qu’il y a sur la terre, qu’il sait ronde, un endroit où le soleil ne se
couche jamais.
Aquarelle de Jean-Marie
Gassend – Illustration de Pythéas.
Non seulement savant mais aussi marin,
il trouve des sponsors, construit des bateaux, y embarque du vin, du corail et
de l’or, part en expédition et raconte
tout cela dans des livres aujourd’hui perdus mais qui auparavant ont été lus et
commentés par d’autres érudits. Les indications qu’il donne sur les coordonnées
géographiques des lieux visités – déterminées probablement à l’aide d’un gnomon
portatif – indiquent qu’après avoir franchi les Colonnes d’Hercule ( le détroit
de Gibraltar) il découvre les marées dans l’Océan et en profite pour les
expliquer en découvrant la corrélation entre la position de la Lune et le cycle
des marées. Puis, c’est notre Bretagne qu’il invente en débarquant chez les
Ostimioi au cap Kabaïon ( Pointe de Penmarc’h)
puis à Uxisama (l’île d’Ouessant). Ensuite, il part à la recherche de la
route de l’étain en découvrant les îles britanniques et ses habitants des gens
simples, qui vivent frugalement et qui combattent sur des chars.
Aquarelle de Jean-Marie Gassend – Illustration de Pythéas.
Poursuivant vers le nord il se dirige
vers ce qu’il appelle Thulé : une île fabuleuse où les jours sont sans
fin, sujet de mille légendes. Il y arrive (c’est probablement l’Islande) pour y
découvrit le soleil de minuit, la mer gelée et donner à l’heure sa définition
moderne de 1/24 d’une journée. Reparti vers le sud (on ne sait exactement par
quelle route) il fait le tour de la mer Baltique à la recherche de l’ambre et
note ses observations sur les lieux et les gens qu’il est le premier à
découvrir.
Une bien belle histoire que celle de ce
génie aux multiples talents, découvertes et
réussites. Si vous voulez orner votre bibliothèque d’un bon et beau livre, faites comme moi, procurez-vous
donc ce Pythéas aux Editions de la Nerthe. Vous en saurez plus
sur cet ouvrage en consultant le site web suivant :
http://www.marseillais-du-monde.org/pytheas_nerthe.php3
J’ai personnellement acquis le livre à la nouvelle librairie
de quartier qui s’est ouverte cette année à Sainte-Geneviève-des-Bois, près de
la gare, 12 avenue Georges Pitard. J’en parle parce qu’il s’agit d’une vraie
librairie tenue par de vrais libraires, que c’est rare, que c’est chez nous et
qu’il faut en profiter. Pour que ça dure.
En ce jour d’équinoxe d’automne 2007, où le soleil se lève exactement à l’est et où la durée du jour est égale à celle de la nuit, près de 2400 ans après Pythéas, je commets toujours l’erreur de mesurer les mouvements du soleil et de la terre à l’aide d’un gnomon à tête de bouchon de champagne qui ne permet aucune précision et qui, trop haut, donne des ombres floues. Rien ne vaut - et j’aurais dû le savoir- un gnomon à pointe de 10 à 12 mètres de haut. D’autant plus qu’en ce jour les mouvements des ombres sont amples et rapides. Alors qu’il y a un mois vers 10 heures (heure légale) le bouchon était alors à la hauteur des pieds du photographe, on le voit ici sur l’image, vers 9 heures, plus de trente mètres plus loin.
Si j’étais un
gnomon (air connu)
Malgré ses défauts, ce gnomon à tête me permet quand même de déterminer en sortant de chez moi et à très près la direction de l’est. Ce qui, il est vrai, au temps du GPS et avec tous les rues à sens unique ou en travaux pré-électoraux, ne me sert d’ailleurs à rien du tout, mais m’amuse énormément.
Aquarelle de Jean-Marie
Gassend – Illustration de Pythéas.
秋分の日
Shûbun-no-hi
photo :
Haga Hideo, (Bibliothèque Haga)
Au Japon le jour de l’équinoxe d’automne (Shûbun-no-hi en japonais) la
bourse est fermée. Comme toutes les entreprises d’ailleurs car le jour, là-bas,
est férié. Je le sais parce que Jean-Pierre Pernaut l’a dit à la fin du journal de 13 heures de TF1 en parlant
d’ailleurs de solstice d’automne au lieu d’équinoxe. ce qui ne lui serait sans
doute pas arrivé s’il avait participé à notre concours.
Et pour ne pas perdre une occasion de me cultiver et de vous en faire
profiter, à cette occasion j’ai appris que les Shintoïstes fêtent l’harmonie de
l’ordre de cosmique et le cycle des saisons (donc de la Vie) en ce jour
d’égalité du jour et de la nuit où le soleil se couche exactement à l’ouest, là
où se trouve la Pure Terre Paradisiaque.
A cette occasion les Japonais vont en famille nettoyer les tombes, y
déposer des offrandes et les fleurir de chrysanthèmes.
Contestations : 2002 ou
2003 ?
Pour en revenir au jeu-concours il faut
dire que, si personne n’a encore osé contester le jour, le mois et l’heure
proposés, il n’en est pas de même de l’année. En particulier et avec des
arguments qui se référent à des éléments tout à fait personnels, mais néanmoins
dignes d’attention Al1du3 et surtout Nad itou proposent 2003 plutôt que 2002. Il est vrai
que la méthode utilisée ne permet pas de déterminer l’année et que, si la
science ne peut pas se tromper, on ne peut en dire autant de tout ce qui est
basé sur le témoignage humain. Quand on aura le temps on va y réfléchir mais
ceux qui ont des arguments déterminants dans un sens ou dans l’autre, pour ou
contre, à charge ou a décharge peuvent les faire connaître.
D’autres amis se sont émus d’apprendre
que le vase qu’ils avaient imaginé voir orner le buffet de leur salle de séjour
était retourné à la cave en attendant des jours meilleurs.
Devant tant d’émotion, j’ai donc décidé
de le remettre en jeu avec un nouveau concours sur le thème du patrimoine, pour
faire comme tout le monde et être plus conforme à l’idée qu’on se fait
généralement des jeux intellectuels. Et cette fois-ci, il n’est pas question
qu’on m’accuse, même si la question concerne Villemoisson-sur-Orge, de
favoriser les habitants de cette commune. Il n’est pas question non plus, pour
se dérober, de s’abriter derrière n’importe quel prétexte ethnique, historique,
géographique, physique, chimique, biologique, etc. Tout le monde peut y
répondre. M. George W. Bush lui-même, seul dans le bureau ovale de la Maison
Blanche, sans l’aide de la C.I.A, sans se servir du téléphone, sans appeler au
secours Mme Condoleezza Rice, le pourrait. J’ai vérifié, je me suis mis à sa
place (virtuellement bien sûr), il n’y a aucune doute : il le pourrait.
La question posée est simple :
En quel jour de quelle année Joseph
Joséphin et Gaston Sainclair sont passés à pied à l’endroit représenté sur
cette carte postale pour prendre ensuite la route de Corbeil dans la direction
de Sainte-Geneviève-des-Bois ?
Epinay-sur-Orge
– Route de Paris allant à Morsang-sur-Orge et Bois de Villemoisson
La réponse à la question est ici >>>>>
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du premier concours ici >>>>>
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édition du 23
septembre 2007